NATOYAA – Danse

Mai 2024. De retour d’Afrique, mon esprit était encore imprégné de la chaleur de cette terre d’Afrique que j’aime tant, des pulsations d’une vie intense, des rythmes qui font vibrer l’âme. Natoyaa, qui signifie danse, est né de ce souffle incandescent. Le rouge y règne en maître – ardent, viscéral, vibrant. C’est le feu du mouvement, l’énergie de la vie, la force brute de la résilience. Il s’entrelace avec des éclats dorés et des craquelures pailletées, capturant la lumière du jour et la profondeur de la nuit. Chaque reflet, chaque fissure, est une histoire qui change au gré des heures et de la lumière. Un zircon est incrusté dans la toile – pierre de clarté et de force, elle capte la lumière et la fait danser, comme un écho à cette peinture vivante. J’ai vu à quel point la danse était un vecteur de guérison pour les enfants et les survivantes. À travers chaque mouvement, ils exprimaient ce qui ne pouvait se dire, libéraient ce qui pesait sur leurs âmes. Là où nous habitions ensemble, la danse était omniprésente, spontanée, instinctive, comme un langage silencieux de résilience et d’espoir. Elle jaillissait naturellement, comme une force vitale. J’ai été profondément touchée par cette spontanéité, par cette manière de transformer la douleur en mouvement, en rythme, en lumière. Discrètement, dans les ombres de mon oeuvre, des petits personnages phosphorescents veillent. A peine visible le jour, ils s’illuminent dans l’obscurité, comme ces enfants oubliés des rues, ceux que l’on néglige, que l’on abandonne. Que nous puissions tous veiller sur eux, en regardant cette oeuvre et en pensées pour tous les enfants du monde qui devraient être protégées.